Hématocrite

Les globules rouges



Chez l’adulte, le volume du sang représente environ de 6 % à 8 % du poids du corps. Un homme pesant 75 Kg à par conséquent entre 4,5 et 6 litres de sang (en moyenne à peu près 5,2 litres).
Le sang est constitué d’un liquide appelé plasma dans lequel se trouvent : des globules rouges (GR) chargés de transporter l’oxygène, des globules blancs qui nous protègent contre les infections, des plaquettes qui permettent de constituer rapidement un caillot pour éviter les hémorragies quand les canalisations (veines ou artères) sont percées (hématomes).

Les GR sont fabriqués par la moelle des os. Ils ont la forme de petits sacs aplatis et circulaires, (un peu comme une assiette qui serait en tissu), sacs qui contiennent un pigment nommé hémoglobine. L’hémoglobine est de couleur rouge, car elle est riche en fer. Si notre corps manque de fer, par déficit d’apport, comme chez ceux qui ne mangent jamais de viande, il y aura une diminution du nombre des GR. On parle alors d’anémie par manque de fer. Ces sujets ont un teint plus pâle (on devrait dire moins rouge).
C’est ce fer, dans le globule rouge, qui fixe les grandes quantités d’oxygène apportées par la respiration. Quand l’hémoglobine a fixé l’oxygène, elle change de couleur et le sang devient rouge vif.
Le fer de l’hémoglobine délivrera, au passage du sang dans les muscles, une partie ou, selon les besoins, la presque totalité de l’oxygène qu’il transporte. Le sang prend alors une couleur rouge sombre.
Plus les muscles travaillent et plus il faut d’oxygène.
Les GR vivent environ 4 mois, au bout desquels ils deviennent vieux et fragiles. Puis ils disparaissent.
C’est la rate, un organe situé dans l’abdomen, du côté gauche, sous les dernières côtes, qui est chargée de les détruire et de récupérer les débris, notamment le fer, indispensable à la reconstruction de nouveaux globules rouges. La rate oblige le GR à passer par une sorte de filtre très fin. Il ne peut franchir les pores de ce filtre, que s’il est capable de se plier sur lui-même, car son diamètre est plus grand que celui du pore. Si le GR est jeune, il n’y a pas de problème, sa souplesse le lui permet. S’il a vieilli, il a perdu sa plasticité, c’est-à-dire sa capacité à se déformer, et c’est à ce moment-là qu’il se brise. La membrane qui l’entoure se déchire, et le contenu du GR (hémoglobine avec son fer) se répand dans le plasma. Certains sportifs fragilisent leurs GR en les "écrasant" quand ils passent dans les veines de la plante des pieds qui appuie trop brutalement contre la semelle de la chaussure, lors de courses fréquentes et de longue durée (marathon). N’oublions pas que la plante des pieds, qui forme ce que l’on appelle la voûte plantaire, supporte sur sa petite surface, tout le poids du corps. Les sportives risquent de manquer de fer plus que les sportifs, étant donné qu’elles perdent plus ou moins de sang pendant les menstruations (règles).

Compter les GR

Il y a trois façons d’évaluer le nombre de globules rouges pour savoir si le sang est normal.

On prélève dans un tube (qui contient une substance empêchant le sang de coaguler), une petite quantité de sang pris dans une veine, ou tout simplement une goutte de sang au bout du doigt. Ce sang est examiné au microscope ou placé dans un analyseur spécial. On voit les globules rouges qui sont minuscules. Si on les alignait à plat, les uns à côté des autres, un mètre en contiendrait 133333 environ. On compte combien il y en a dans un volume de sang connu, en général dans un millimètre cube. Les valeurs dites normales, mesurées à partir d’un grand nombre de sujets considérés comme des témoins normaux, peuvent varier légèrement selon les ouvrages spécialisés. Hommes de 4,5 à 5,5 millions de GR par millimètre cube de sang. (550 millions de GR par litre) Femmes de 4 à 5,4 millions de GR par millimètre cube de sang. (Vous pouvez trouver aussi : hommes de 4,6 à 6,2 et femmes de 4,2 à 5,4)

On prélève du sang dans un tube spécial et on dose l’hémoglobine. Logiquement, si le taux d’hémoglobine est élevé, c’est qu’il y a beaucoup trop de globules rouges. Les valeurs normales sont les suivantes : Hommes hémoglobine = de 130 à 180 grammes par litre de sang. Femmes hémoglobine = de 120 à 160 grammes par litre de sang. La concentration en hémoglobine du sang est souvent exprimée en gr pour 100 au lieu de gr par litre. Il suffit de diviser par 10 les résultats ci-dessus : hommes 13 à 18 gr p 100 femmes 12 à 16 gr p 100. Il est important de savoir que chaque gramme d’hémoglobine peut transporter au maximum 1,38 millilitres d’oxygène.

On prélève du sang (dans une veine ou bout du doigt) dans un tube spécial qui contient de l’héparine, substance utilisée pour ne pas que le sang coagule, et on fait tourner ce tube dans un appareil appelé centrifugeuse, pendant 3 minutes environ, à grande vitesse. Pendant cette rotation (centrifugation), les globules rouges du sang s’accumulent au fond du tube et laissent le liquide (que nous avons appelé plasma), au-dessus. Au départ, avant la centrifugation, les GR étaient dispersés dans tout le sang et tout le contenu du tube était rouge. C’est l’aspect habituel sous lequel on a l’habitude de représenter le sang.
Après la centrifugation, les GR étant tous au fond du tube, seul ce fond reste rouge, alors que, au-dessus, un liquide clair, le plasma, surnage. On mesure la distance du fond du tube à la surface supérieure des GR, et on divise cette valeur par la distance qui sépare le fond du tube de la surface du plasma. Le résultat de ce calcul donne la valeur de l’hématocrite.

Les valeurs normales sont les suivantes :

Hommes hématocrite = de 0,40 à 0,54 soit de 40% à 54%
Femmes hématocrite = de 0,35 à 0,47 soit de 35% à 47%
(Vous pouvez trouver aussi : hommes de 42 % à 52 % et femmes de 37% à 47 % )

L’hématocrite augmente si le sportif se dope par injections d’érythropoïétine. La limite fixée pour être considéré comme dopé est de 50 % . Pourtant, comme nous venons de le voir, un homme peut avoir jusqu’aux environs de 54 % d’hématocrite de façon tout à fait naturelle. Il n’est pas rare de rencontrer de telles valeurs élevées dans le sang de sujets non dopés vivant en altitude. Il s’agit chez eux d’une réaction naturelle de leur corps au manque d’oxygène du à la diminution de la pression de l’oxygène de l’air, liée à cette altitude.

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