Ne pas forcer trop tôt.

Les efforts et les souffrances de celui ou celle qui grandit.



Comprendre la croissance.

Vous avez entendu parler des poussins, des benjamins, des minimes, des cadets et des juniors.
Dans les sports collectifs, vous avez souvent vu des enfants très différents en taille et musculature s’affronter dans des luttes forcément inégales et perdues d’avance. Souvent, impuissant et vite vaincu, le plus faible quitte la compétition à la limite des larmes, avec un sentiment d’impuissance et d’injustice qui vont détruire l’image positive qu’il avait de son corps.
Vexé, car se considérant humilié, cet enfant risque de se replier sur lui-même. Il n’a pas encore les moyens physiques suffisants, il souffre en silence, il se dévalue, il s’isole, son psychisme est entré dans une sorte de pré-dépression. Son vainqueur, concurrent comme lui, devient un adversaire si ce n’est un ennemi. Le jeu s’est transformé en compétition, et l’enfant n’a pas d’autre choix que de gagner ou de perdre. Il a des idoles qu’il suit à la télé, ses parents qui quelques fois le poussent, et il voudrait tellement leur faire plaisir !
Quelques années plus tard, son développement physique et intellectuel lui permettra de faire une analyse différente. Il comprendra qu’il faut arriver au meilleur de soi même, sans forcément se comparer aux autres.
Il faut dire d’abord à ces jeunes que la pratique d’un sport n’est pas un moyen de s’affirmer totalement dès le début de l’existence. Le sport, ce n’est pas la guerre contre les autres, mais un combat contre soi-même, pour aboutir à une joie de vivre.
Tant que la croissance physique et sexuelle n’est pas terminée, aucune compétition n’est équitable, vu qu’au même âge certains ont un développement physique que d’autres n’atteindront que quelques années plus tard.
Il faut par conséquent expliquer aux ados à quoi correspond la puberté, et tout deviendra plus facile à comprendre. Aidons-les à passer ce cap difficile.

Croissance

Le corps d’un enfant se modifie sans arrêt depuis la naissance jusqu’à la puberté. Ses os, ses muscles et tous ses organes se développent à des vitesses différentes selon les cas, ce qui fait que c’est en suivant cette lente maturation que l’on peut guider ses activités physiques, et non pas en tenant compte de son âge officiel.
Le bébé grandit d’abord très vite, puis plus lentement. L’enfant atteint enfin l’âge de la puberté, vers 11 ans chez les filles et 13 ans en moyenne chez les garçons. Comme les garçons ont leur puberté deux ans plus tard, ils vont bénéficier de ces deux ans de croissance de plus que les filles, et comme cette croissance se fait avant tout sur les os longs (bras et jambes), ils deviendront plus grands. Ensuite, pendant la puberté, ils vont beaucoup grandir (de 8 cm par an pendant 2 ans) Puis la croissance va continuer un peu, avec régularité mais de façon moins intense.
Les médecins, pédiatres ou non, ont à leur disposition des courbes de croissance normales de la population du pays où est né et vit l’enfant, car il existe des différences de rythme de croissance selon l’ethnie et même le pays.
Cette croissance est forcément sous le contrôle des hormones dont certaines sont bien connues, d’autres moins : hormones thyroïdiennes, hormone de croissance, hormones de la glande surrénale, hormones des glandes génitales.
Pour grandir il faut fabriquer de l’os et du muscle. L’enfant doit donc avoir une alimentation correcte en calories, avec apport de fer, de protéines animales et végétales, et en éléments minéraux (calcium et phosphore) S’il souffre de troubles digestifs perturbant l’absorption, ou d’insuffisance alimentaire, il va retarder sa croissance. Il peut arriver aussi que des problèmes relationnels familiaux déclenchent des troubles psychiques qui diminuent l’appétit (anorexie) Si l’enfant n’a pas envie de manger et que ça se prolonge, il faudra surveiller de près son comportement et, s’il le faut, consulter un médecin en évitant de dramatiser la situation.

Âge osseux

L’adolescent qui paraît petit va t il rester définitivement de taille inférieure à la moyenne, ou va t il encore grandir ? La maturation osseuse nous le dira.
La détermination de ce que l’on appelle la maturation osseuse ou " l’âge osseux " permettra de savoir :
1 ) si sa croissance osseuse se termine ou est terminée, et par conséquent qu’il gardera une petite taille, et ne grandira pratiquement plus ou très peu
2 ) si sa croissance osseuse va continuer, c’est à dire qu’il grandira encore et qu’il est seulement en retard sur la taille normale.
L’inverse peut se produire, c’est à dire qu’un enfant peut être plus grand que la moyenne comparée à ceux du même âge. Va t il continuer sa croissance et devenir très grand, ou cette croissance va t elle s’arrêter, ce qui est le cas des pubertés précoces ?

Comment déterminer l’âge osseux ?

Quand les os se forment ou quand ils grandissent en s’allongeant par exemple, cette formation d’os commence en un point précis de l’organisme que l’on appelle centre d’ossification ou point d’ossification. Ces points apparaissent les uns après les autres et c’est en étudiant leur développement par des radiographies bien ciblées (pied, main, surtout main gauche, coude, épaule, hanche) que l’on détermine l’âge osseux. L’apparition d’un os nommé " premier sésamoïde du pouce " est un bon signe de début de puberté.

Puberté

Pour la fille, elle dure en moyenne de l’âge de 11 ans où elle débute jusqu’à 15 ans où elle finit.
Pour le garçon, début moyen vers 12 ans et fin vers 17 ans.
Dans les deux sexes, il faut savoir qu’il y a des cas particuliers de pubertés précoces ou retardées. Il semble que dans la société européenne actuelle, la puberté se réalise un peu plus tôt qu’au siècle dernier. Cela pourrait être lié aux conditions de vie et à l’alimentation.

Chez la fille, les premiers signes de la puberté sont le développement de la poitrine et l’apparition d’une pilosité pubienne. Puis, 2 ans après le début de la puberté, par conséquent vers 13 ans, les premières règles apparaissent. C’est le signe que la croissance se termine avec la fin de la puberté. Les hanches se développent plus que chez les garçons et de la graisse enrobe les seins, les fesses et les hanches. Loin d’être disgracieuse, cette évolution laisse entrevoir ce que sera la future femme derrière cet aspect un peu enrobé et juvénile. Souvent, qu’on le veuille ou non, la ressemblance avec la maman permet d’imaginer l’avenir morphologique. L’âge précoce de la puberté des filles par rapport à celle des garçons explique que les jeunes filles ont tendance à être amoureuses de garçons ayant deux à trois ans de plus qu’elles. Elles se désintéressent donc des garçons de leur âge qui en sont souvent très affectés. De gros chagrins d’amour peuvent en découler !

Chez le garçon, le premier signe du début de la puberté est l’augmentation de volume des testicules. Ils atteignent une taille difficile à mesurer, car c’est plutôt leur volume qui double qu’il faudrait vérifier. Disons que leur longueur provisoire, attestant le bouleversement hormonal pubertaire, est alors de l’ordre de 2,5 cm en moyenne. Quelques mois après des poils pubiens apparaissent suivis un an plus tard de variations de taille et de volume de la verge. Contrairement aux filles, ce sont surtout les épaules (ceinture scapulaire) qui vont se développer chez l’adolescent. Les muscles prennent du volume sans apport de graisse.

Le problème.

Des filles étant classées " minimes " peuvent différer considérablement les unes des autres pour un âge identique. Pour les garçons, comme la puberté arrive plus tard, c’est chez les cadets que les différences individuelles apparaissent. On voit ainsi sur le même terrain de sport des jeunes qui n’atteindront la maturation des autres que 4 à 5 ans plus tard. C’est à l’entraîneur, aux parents, aux professeurs de gymnastique, d’expliquer que la compétition est faussée par la croissance et que les capacités physiques ne sont pas identiques.
Les difficultés scolaires à la puberté sont monnaie courante. Un corps qui se développe sous l’effet de poussées hormonales, engendre des modifications du comportement relationnel avec la famille et les enseignants. L’échelle des valeurs est remise en question. Nous sommes tous passés par-là , n’est ce pas !
Enfin, il est important d’y revenir, les filles ayant franchi leur puberté trouvent une meilleure écoute auprès des garçons qui sont dans la même cas, par conséquent qui ont au moins 2 ou 3 ans de plus qu’elles. Elles s’écartent un peu des garçons de leur âge qui peuvent en souffrir. D’où les drames et les larmes de ces amourettes d’adolescence brisées.
Ainsi le veut la nature…

En conclusion.

Il faut retenir que la croissance des enfants doit être surveillée par la famille et les enseignants. Les professeurs responsables des activités physiques et des sports, devront être particulièrement attentifs au choix de la pratique d’un sport, ils devront éviter les compétitions entre jeunes d’âge égal mais de degrés de maturation différents, expliquer les inégalités des résultats en athlétisme (saut, courses diverses…) répartir les grands de façon homogène dans les jeux de ballon en équipe,(foot, hand, rugby, basket…)
Ensemble, enseignants et parents, doivent accompagner les futurs adolescents sur un chemin harmonieux pour leur corps et leur esprit. Prenons garde aux sur-classements.
La période de la puberté est assurément difficile à passer. C’est pourtant à ce moment là que se construisent ceux qui vont devenir des femmes et des hommes.
Surtout, ne les " loupons pas "

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