Question Proprioception



Bonjour, j’aimerais avoir quelques precisions sur 2 notions :
1- Que se passe-t-il au niveau neuro-musculaire lorsque l’on parle de proprioception ?
2- Pouvez-vous m’expliquer la notion de "rapport de levier" ?
MERCI


REPONSE

Franck,
Les propriocepteurs servent à détecter la position d’une articulation ou la longueur d’un muscle par exemple
Les fuseaux neuro-musculaires sont des propriocepteurs situés entre les fibres striées des muscles. Ils sont étirés quand le muscle est lui même étiré. L’étirement des fuseaux neuro-musculaires provoque une stimulation de fibres nerveuses Ia et II. Cet influx nerveux suit un trajet qui passe par la racine postérieure de la moelle épinière et revient par la corne antérieure où il excite directement le moto neurone alpha du même muscle provoquant ainsi sa contraction. Il n’y a qu’une seule synapse que l’influx nerveux doit franchir (réflexe mono synaptique) et ceci explique que la contraction (raccourcissement) du muscle succède immédiatement à son allongement.
En résumé : on allonge un muscle rapidement et il se contracte immédiatement après.
Mais le problème est un peu plus compliqué que cela car si on allonge un muscle brusquement, et qu’il réponde par une contraction, pour que cette contraction soit correcte, il faut en même temps inhiber le muscle antagoniste. Et d’autres mécanismes interviennent également mais pour rester simples restons sur « muscle allongé brutalement entraîne contraction du même muscle » et appelons cela le « réflexe myotatique »
Afin de ne pas déclencher le réflexe myotatique, il est conseillé d’étirer les muscles lentement et progressivement. Ceci porte le nom d’étirement statique. L’étirement lent ne provoque pas le réflexe de contraction et même il diminue l’excitabilité du moto neurone alpha.
Trois mécanismes peuvent expliquer cette inhibition du moto neurone alpha.
Une inhibition pré synaptique. Les fibres Ia qui proviennent du fuseau sont capables, avant d’atteindre le moto neurone alpha, d’exciter un neurone inhibiteur. Ce neurone inhibiteur diminue l’influx des Ia à leur arrivée sur alpha.
Une inhibition dite de Renshaw. Le nerf moteur qui porte l’influx de contraction vers le muscle, donne naissance à des fibres collatérales qui inhibent les Ia et leur propre influx moteur.
Une inhibition par les influx provenant des tendons (organes tendineux de Golgi) Ces influx inhibent directement le moto neurone alpha.
Par conséquent on peut dire que l’étirement musculaire lent provoque des adaptations neuro physiologiques de l’unité musculo tendineuse. La mobilité articulaire est facilitée. Les causes semblent être surtout mécaniques car l’étirement lent décroche les unes des autres les fibres contractiles, il n’y a presque plus de ponts de liaison entre elles à la fin de l’étirement maximal. Les tendons et les structures conjonctives ne sont plus soumis qu’à la force de traction. Au repos les fibres de collagène des tendons et des fascia et des aponévroses sont désorientés. L’étirement provoque une orientation et un alignement des fibrilles.
Du point de vue neurologique, l’effet majeur semble porter sur l’inhibition pré synaptique des fibres Ia.
Ces étirements stretching, servent à augmenter la mobilité articulaire, à préparer la musculature au travail, à diminuer les tensions musculaires, à éveiller les sens kinesthésiques et à limiter ainsi les accidents musculaires et tendineux.
Pour la deuxième question, « rapport de levier »précisez un peu plus s.v.p.
Merci
AC

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