Bonjour Jean-Marc, pourriez-vous me donner des idées concernant l’évaluation et l’entraînement de l’impulsion au saut en longueur.Je vous remercie d’avance.
Réponse
En ce qui concerne l’entraînement de l’impulsion au saut en longueur il existe bon nombres d’exercices. En voici un panel non exhaustif : 1) Vous pouvez positionner sur la planche un plinth, ce qui permettra de décupler les sensations de "décollage" et ainsi de mieux sentir les phénomènes de transfert des forces et le passage du bassin sur l’appui. 2) Vous pouvez aussi disposer des lattes ou des cônes au sol à l’approche finale afin de provoquer l’adaptation d’un rythme optimal pour la phase de décollage (trop d’amplitude est souvent nuisible), ce qui obligera l’athlète à se pas "aller chercher" la planche (et ce faisant effectuer une action de freinage) mais au contraire à provoquer une impulsion en poussée. 3) La musique de la pose d’appui non seulement en course mais aussi sur la planche est importante car si le bruit est trop important cela veut dire que l’athlète vient "en butée" au sol, et n’effectue pas une action de "griffée" avec l’avant pied. Cela se traduit par des résistances à l’avancement supérieures et donc par une déperdition d’énergie non disponible pour la performance. Cela est aussi nuisible à la qualité du cycle étirement/raccourcissement, et donc à l’emmagasinement puis à la restitution d’énergie par la composante contractile (le muscle) et la composante élastique série (le tendon). 4) Du travail d’impulsion sur élan réduit est aussi envisageable pour insister particulièrement sur les alignements justes (orientation du bassin, technique de bras, inclinaison du buste etc.) et localiser les zones intermédiaires de transmissions défaillantes. Pour ce qui est de l’évaluation, il existe une technique qui consiste à prendre son élan, à effectuer une impulsion puis à retomber dans le sable en fente avant (genoux arrière au sol, et cuisse avant parallèle au sol). Si cette méthode semble intéressante c’est parce qu’elle permet d’occulter de la mesure la technique gestuelle aérienne et l’amélioration de la performance due au "ramené" terminal. On est donc exactement dans votre sujet, cependant, j’hésite vraiment à l’employer car il n’est pas rare, si le sable n’est pas "aplani" correctement après chaque tentative, de voir des entorses de chevilles lors de la réception. Mais si vous avez le courage et la patience de "ratisser" convenablement entre chaque essai, cela me paraît représenter une bonne solution.
J’espère avoir répondu à vos attentes
Jean-Marc BERTRAND.
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En ce qui concerne l’entraînement de l’impulsion au saut en longueur il existe bon nombres d’exercices. En voici un panel non exhaustif :
1) Vous pouvez positionner sur la planche un plinth, ce qui permettra de décupler les sensations de "décollage" et ainsi de mieux sentir les phénomènes de transfert des forces et le passage du bassin sur l’appui.
2) Vous pouvez aussi disposer des lattes ou des cônes au sol à l’approche finale afin de provoquer l’adaptation d’un rythme optimal pour la phase de décollage (trop d’amplitude est souvent nuisible), ce qui obligera l’athlète à se pas "aller chercher" la planche (et ce faisant effectuer une action de freinage) mais au contraire à provoquer une impulsion en poussée.
3) La musique de la pose d’appui non seulement en course mais aussi sur la planche est importante car si le bruit est trop important cela veut dire que l’athlète vient "en butée" au sol, et n’effectue pas une action de "griffée" avec l’avant pied. Cela se traduit par des résistances à l’avancement supérieures et donc par une déperdition d’énergie non disponible pour la performance. Cela est aussi nuisible à la qualité du cycle étirement/raccourcissement, et donc à l’emmagasinement puis à la restitution d’énergie par la composante contractile (le muscle) et la composante élastique série (le tendon).
4) Du travail d’impulsion sur élan réduit est aussi envisageable pour insister particulièrement sur les alignements justes (orientation du bassin, technique de bras, inclinaison du buste etc.) et localiser les zones intermédiaires de transmissions défaillantes.
Pour ce qui est de l’évaluation, il existe une technique qui consiste à prendre son élan, à effectuer une impulsion puis à retomber dans le sable en fente avant (genoux arrière au sol, et cuisse avant parallèle au sol). Si cette méthode semble intéressante c’est parce qu’elle permet d’occulter de la mesure la technique gestuelle aérienne et l’amélioration de la performance due au "ramené" terminal. On est donc exactement dans votre sujet, cependant, j’hésite vraiment à l’employer car il n’est pas rare, si le sable n’est pas "aplani" correctement après chaque tentative, de voir des entorses de chevilles lors de la réception. Mais si vous avez le courage et la patience de "ratisser" convenablement entre chaque essai, cela me paraît représenter une bonne solution.
J’espère avoir répondu à vos attentes
Jean-Marc BERTRAND.