Bjr,
J’aimerai savoir quelles sont les personnes touchées (homosexuels, femmes..) par les IST et pourquoi eux plus que d’autres ?
Merci
Cecile,
Hélas, pour le Sida, la maladie est devenue importante chez les hétérosexuels, mais il peut y avoir des réponses à votre question.
Lu sur le site médical Egora
« Pr Delfraissy
L´épidémie continue en France. On estime que 3000 à 5000 primo-infections surviennent chaque année. La transmission se fait aujourd´hui majoritairement sur le mode hétérosexuel, notamment du fait de l´importance de la population étrangère concernée en France. Par ailleurs, il existe une forme de banalisation du Sida, au niveau de la jeune population homosexuelle, qui considère que la maladie est moins dangereuse du fait des possibilités thérapeutiques actuelles. Pourtant cette population avait été sensible aux messages de prévention. C´est donc un phénomène de « relapse » qui est en train de se produire. »
Dans une autre publication concernant certains pays européens, il est confirmé (source Egora) « Mais si les infections transmises par seringue ont chuté de 32%, ainsi que la transmission par voie sexuelle entre hommes, qui a baissé de 12%, les hétérosexuels contaminés lors d´une relation sont 48% de plus. Ainsi, globalement la proportion de personnes infectées lors d´un rapport sexuel est passée de 66% à 74% du total. »
Les maladies sexuellement transmissibles ne se manifestent pas toujours immédiatement par une douleur. C’est parfois au début une simple tache colorée des muqueuses ou de la peau, une petite excoriation indolore. Si on le voit, on s’inquiète et on consulte un médecin. Les muqueuses sont très fragiles.
Une lésion du pénis masculin est facilement détectable à l’examen direct. Le gland est extérieur et on peut le voir plusieurs fois par jour seulement en urinant. Mais si c’est une maladie de l’urètre, évidemment, ce n’est pas visible du tout.
Chez la femme les lésions du vagin exigent un examen gynécologique. Ce n’est pas directement visible. Dans le cas de l’urètre les deux sexes sont dans le même cas. Par conséquent une maladie sexuellement transmissible est plus facile à détecter chez l’homme.
Dans le cas des homosexuels, les pratiques sexuelles peuvent conduire à des contaminations de la muqueuse rectale, évidemment non visible, sauf par un médecin. Une lésion à la marge de l’anus peut être confondue avec une hémorroïde. On n’examine pas cette partie de son corps plusieurs fois par jour. La muqueuse buccale est également sensible.
Il reste donc que la femme reste plus exposée à une évolution silencieuse et inapparente, que l’homosexualité est plus exposée, mais que des hétérosexuels peuvent de plus en plus être une population à risque. La fidélité dans le couple et la protection dans le rapport sexuel restent des conseils précieux.