Question Température



physiologie et froid

Bonjour Pr Callis,
lorsqu’on pratique un sport en plein air, la dépense énergétique augmente s’il fait froid. Mais dans la vie courante, lorsqu’on a froid, en est-il de même ? Je me demande en effet si l’on brule + de calories dès qu’on a froid (c’est à dire dès que l’on frissone, dès que l’on ressent la sensation de froid, et cela même si la température extérieure n’est pas si basse) ? Les personnes frileuses auraient-elles alors un métabolisme de base + élevé ? Faut-il alors s’alimenter plus ? Merci de m’apporter qq précisions à ce sujet si vous le pouvez : en effet, j’ai souvent froid (malheureusement !) même quand, pour une température donnée, les personnes de mon entourage me disent qu’il fait bon... je me demande s’il y a qqch à faire contre ça ou si c’est ’’de naissance’’ ?

Réponse

  • Ce problème n’est pas si simple que l’on pourrait l’imaginer. Quand la température extérieure baisse, la température corporelle diminue. Si elle tombe au-dessous d’une valeur dite « de consigne » il y se produit une diminution des pertes de chaleur et une augmentation de la production de chaleur jusqu’à 4 fois le métabolisme de base.
    Cette augmentation de chaleur est essentiellement due à une activité physique volontaire comportementale (mouvements pour se réchauffer) et par frisson.
    Ces réactions de base (frisson et mouvements physiques) répondent à des stimulations provenant des récepteurs cutanés au froid. Ces réactions évitent la chute de température des organes centraux du corps (noyau central) Si la température centrale diminuait, alors il y aurait élévation du métabolisme par production d’adrénaline.
    La valeur de consigne est en moyenne de 37°, mais elle varie de plus ou moins 0,5° dans la journée. Elle est contrôlée par une horloge interne. Il peut y avoir un décalage lors du cycle menstruel (hormones) et de la fièvre. La valeur de consigne est dans une partie du cerveau nommée hypothalamus, qui reçoit et interprète les valeurs transmises par les récepteurs au chaud et au froid.
    Il faut souvent dans ces frilosités contrôler le fonctionnement de la thyroïde qui régule le métabolisme de base.
    Par conséquent en ce qui vous concerne, il peut y avoir plusieurs raisons.
    1 Vous avez un problème thyroïdien et votre métabolisme de base est trop bas. Vous devez donc vite frissonner pour remonter la température.
    2 Votre peau manque de graisse et le froid est plus facilement perçu par les récepteurs au froid
    3 Votre valeur corporelle de consigne est au-dessus de celle des autres. Il suffit de vérifier si vous avez une température rectale ou buccale au-dessus de la normale.
    Je pencherai pour la première et pour la seconde hypothèse.
    …….
    Les frissons de la fièvre sont donc logiques : un virus ou un microbe produit des substances capables de s’introduire dans le système qui régule la température dans le cerveau et il décale sur une valeur de consigne = 40°
    Comme le corps est à 37 et que c’est trop bas pour la nouvelle consigne, le corps frissonne vite pour augmenter à 40° sa température. Quand les récepteurs signalent que le corps est à 40° le contrôleur cérébral de consigne est satisfait ! On ne frissonne plus.
    AC

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