Trouble de l’érection



L’ érection
D’abord en quoi consiste une érection, par quels mécanismes le pénis masculin est-il capable de perdre sa flaccidité pour devenir rigide et droit ?
La flaccidité de repos est maintenue grâce à des muscles qui sont contractés dans la paroi des artères qui apportent le sang au pénis. Ces muscles contractés en dehors des activités sexuelles, sont avant tout sous les ordres de nerfs qui viennent du cerveau et qui commandent leur contraction ou leur relâchement. Leur contraction musculaire au repos diminue le calibre de ces vaisseaux sanguins, un faible débit de sang est disponible pour irriguer la verge, le sexe masculin est alors mou (flaccidité) et de taille réduite. C’est comme si on empêchait l’eau de passer dans un tuyau d’arrosage en diminuant son calibre par pression manuelle.
Sous l’effet de différentes stimulations que nous allons décrire, les muscles des parois artérielles se relâchent, le sang arrive alors à fort débit dans des cavités du pénis (que l’on appelle les corps caverneux), dont la taille augmente. Cette pression du sang dans les corps caverneux rend le pénis rigide. C’est l’érection.
L’éjaculation est suivie naturellement d’un retour à l’état de flaccidité.
C’est par conséquent un simple problème d ’apport sanguin.
Les stimulations
Les muscles qui bloquent l’arrivée du sang se détendent sous diverses stimulations
1) Stimulation mécanique.
Certaines érections sont obtenues par stimulation directe du pénis, c’est une action purement mécanique. Seul ou avec l’aide d’une partenaire, les frictions exercées mécaniquement (masturbation) déclenchent par voie réflexe un relâchement des muscles et la dilatation des artères qui favorisent l’afflux sanguin et le passage plus ou moins rapide de la flaccidité à l’érection.
2) Stimulation cérébrale
Le véritable centre de l’érection est dans le cerveau. C’est à partir de certaines zones cérébrales que partent deux sortes de nerfs qui descendent jusqu’au bas de la colonne vertébrale pour contrôler le diamètre des artères chargées de laisser ou non pénétrer le sang dans les corps caverneux. Un nerf sert à diminuer le débit sanguin (flaccidité), l’autre au contraire à permettre le gonflement du pénis par l’afflux sanguin (érection)
C’est par conséquent le cerveau qui commande tout et décide si oui ou non il faut se préparer à un acte sexuel convenable, en donnant au pénis la forme et la rigidité idéales favorables à une éventuelle pénétration.
A partir de quoi le cerveau se décide t’il à favoriser l’érection ?
La partie du cerveau responsable de ces influx nerveux est au centre, dans une zone profonde, en relation avec les organes des sens. Cette zone sera stimulée par les excitations visuelles. On connaît l’importance considérable de la vue dans les relations amoureuses. Les excitations seront aussi olfactives, on n’ignore pas le rôle important en ce domaine des odeurs. Le toucher fait remonter également les sensations tactiles au cerveau.
Mais il faut aussi tenir compte de la stimulation des zones cérébrales responsables, par des excitations provenant d’autres parties du cerveau, qui contiennent des souvenirs d’émotions antérieures et de fantasmes souvent mal contrôlés.
Certaines hormones mâles sont également impliquées dans ces mécanismes.
Troubles de l’érection
On parle de troubles de l’érection quand le pénis reste flaccide malgré les excitations que nous venons d’évoquer, ou quand on arrive à obtenir une érection dont la durée n’est pas suffisante pour assurer une relation sexuelle satisfaisante.
Dix pour cent des hommes souffrent de troubles de l’érection et ce taux augmente avec l’âge.
Les causes sont faciles à comprendre : maladie des nerfs et du cerveau, implication de stress psychiques sur le cerveau, maladie des artères qui apportent le sang au pénis, insuffisance hormonale, ou même plusieurs de ces causes à la fois.
Certains médicaments utilisés par les psychiatres, (antidépresseurs, tranquillisants, somnifères, etc.) ont des effets secondaires inhibant le désir sexuel. Il n’y a qu’à lire les effets secondaires et indésirables de ces médicaments actuellement très utilisés, pour constater qu’ils induisent "impuissance et inhibition de la libido (plaisir sensuel)"
Ces troubles de l’érection engendrent un état de stress psychologique et d’angoisse extrême. Quand le trouble est installé, le sujet perd confiance en lui et se dévalue. Il y a alors des inhibitions cérébrales qui viennent s’opposer aux excitations des organes des sens.
Si le couple ne prend pas la décision commune de consulter un médecin ou un sexologue, les relations entre les deux partenaires peuvent être rompues définitivement.
Les conseils
D’abord, il faut que le médecin cherche si une maladie n’est pas la cause de ce trouble.
Certaines maladies sont plus fréquemment rencontrées que d’autres : diabète, hypertension, maladies des artères, trop de graisses dans le sang, maladies de la prostate, insuffisance hormonale, maladies graves du foie et des reins, maladies neurologiques, psychiatriques, séquelles de fractures de la colonne vertébrale avec ou sans paralysie.
Le médecin interrogera le patient, l’examinera (tension artérielle, état des artères) et demandera des analyses et d’autres examens
complémentaires.
Le tabagisme, l’abus d’alcool et la vie sédentaire, sont des facteurs favorisant des troubles de l’érection par leur action sur les artères. Par conséquent il faudra conseiller une hygiène de vie avec obligation de pratiquer une activité physique.
La pratique
Système simple : ce sont des sortes d’étuis, comme de petits tensiomètres, dans lesquels on introduit le pénis. Ils comportent un système capable de soumettre le sexe à des pressions et dépressions manuelles et mécaniques. Ils peuvent être suffisants.
Quand de nombreux essais ont été infructueux, on peut proposer des prothèses qui sont des tubes rigides en silicone introduits dans le pénis, et qui lui assurent une certaine raideur permanente. L’ennui c’est que si la prothèse doit être retirée, il n’y aura plus aucune solution possible.
La psychothérapie (avec psychiatre, psychologue ou sexologue) peut aider dans un grand nombre de cas car l’impact psychique peut être la cause de la maladie, mais aussi parce que toute insuffisance érectile de quelque origine que ce soit, se complique par le stress psychique qu’elle provoque.
Les hormones mâles, (la testostérone) peuvent aider à la guérison si le sujet est en déficit hormonal. Il faut d’abord pratiquer des dosages sanguins pour s’en assurer.
Un dérivé de la morphine est capable d’agir directement sur le cerveau. On le laisse se dissoudre sous la langue et l’effet se fait sentir un peu plus d’un quart d’heure plus tard.
Il faut aussi penser qu’il a des effets secondaires et qu’il n’agit pas dans 100% des cas.
Les médicaments vasodilatateurs capables de dilater les artères sont forcément efficaces. Certains sont pris par la bouche, d’autres sont injectés directement dans les corps caverneux du pénis flaccide. Ces derniers ont de remarquables résultats, puisqu’ils déclenchent 5 à 10 minutes après l’injection (avec une seringue à aiguille très courte) une érection qui dure environ 20 minutes. Evidemment, il y a quelques effets secondaires dont il faut tenir compte : douleurs, duretés qui restent au point d’injection, érections de trop longue durée et éventuellement douloureuses (priapisme)
Le Viagra et le Cialis agissent en soutenant le relâchement des muscles lisses des corps caverneux. Mais ils n’agissent bien que s’il y a en même temps une stimulation sexuelle. Il faut en plus de créer l’érection être efficace pour l’améliorer et la prolonger. Les effets se font sentir selon les cas de une demie heure à 4 ou 5 heures après la prise.
Un autre médicament de la taille d’un grain de riz peut être introduit dans l’urètre par le méat (extrémité de l’urètre, orifice situé au bout du gland par où sortent le sperme et l’urine) Le comprimé minuscule se dissout à la suite d’un massage de la verge flaccide et il provoque une dizaine de minutes après, une érection importante qui peut durer jusqu’à une bonne heure. Quelques troubles secondaires ont été décrits, et tous les cas ne répondent pas forcément à ce système. Certains médicaments ont été abandonnés pour leurs effets secondaires.
Et alors ?
Nous avons volontairement omis de donner les noms de tous ces médicaments. En effet, ils doivent être prescrits par un médecin, certains après visite chez le cardiologue, et en tout cas jamais sans avoir procédé à un interrogatoire du sujet et à un examen sérieux des organes génitaux. Le comportement sexuel fait intervenir tellement de facteurs personnels et intimes, que la consultation chez le médecin traitant doit être longue et sérieuse, franche, et elle doit souvent concerner le couple plus que l’homme seul.
Ces sujets étaient tabous il y a quelques années. Heureusement, depuis l’arrivée de ces médicaments dont l’efficacité n’est plus à mettre en doute, beaucoup d’hommes peuvent retrouver leur équilibre.
Par contre, il faut éviter de chercher des médicaments ou des systèmes capables d’assurer à 70 ans la sexualité que l’on avait à 20 ans. On doit maintenir sa sexualité, mais raisonnablement.
On n’a pas tous les jours 20 ans.
Complément août 2014 :
Il faut savoir que les spécialistes ont mieux étudié ce que l’on nomme éjaculation précoce.
Dans le « Journal of Sexual Medicine 2014 » on parle d’éjaculation précoce si elle se produit seulement après 3 minutes de relation sexuelle.
C’est considéré plutôt comme un défaut de contrôle cérébral qui autorise l’éjaculation trop tôt pendant le rapport sexuel. Il faudra donc travailler sur ce contrôle cérébral pour améliorer la durée des rapports.
Mais ce qui est capital c’est d’intervenir pour que ce trouble n’ait pas d’impact dévalorisant et n’incite pas l’homme à se priver de tout rapport sexuel parce qu’il a honte de ne pas apporter assez de plaisir sexuel à sa partenaire.
Il faut absolument que le couple consulte le médecin qui orientera, après examen des organes génitaux des deux partenaires, sur un psychologue ou un psychiatre spécialisé.
Beaucoup d’hommes ne souffrent des problèmes d’éjaculation précoce que de temps en temps. On comprend leur angoisse quand ils voient des films pornographiques qui leur laissent penser qu’ils sont minables à côté des performances des acteurs et à la vue de la taille de leurs pénis. Qu’ils se rassurent, c’est « du cinéma ». Il y a des grands, des petits, des moyens, et l’amour ne se limite pas heureusement à la taille d’un pénis. La femme qu’ils aiment et qui les aime n’a rien à faire des films pornos. L’amour psychique et physique est un don de soi et un partage. Pas un concours de performances. Un sexologue vous parlera mieux de ça que moi.

Cet article vous a plu ? Dites le nous !

1 vote

Mots-clés associés


Rejoignez un reseau actif sur un marché porteur

Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER, recevez nos CONSEILS et restez en BONNE SANTÉ

Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer notre lettre d'information ainsi que des informations concernant nos activités. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans chacun de nos mails.